Theotokos, 6° s., monastère Ste-Catherine Mont Sinaï |
Quand le Christ dit "Qui est ma Mère et qui sont mes frères"
(Matthieu XII, 46-49 : Marc III, 31-35 ; Luc VIII, 19-21), Il exprime un appel
au dépassement du plan physique et particulier au plan spirituel et universel. Ce
fut là la croix proposée à la Vierge Marie et qu'elle accepta de prendre sur
elle dès avant sa maternité et que lui prédit le juste Siméon. Le rôle de la
Vierge Marie est tout entier dépendant de l'acte sauveur de son divin Fils : sa
croix est toute d'obéissance et d'effacement même, mais en vue d'un service.
Aussi les Pères de l'Eglise comparent-ils sa lumière à celle de la lune
reflétant le soleil, unique source de lumière.
Les Pères nomment encore la Vierge Marie seconde Eve. En effet, par un
décret de sa souveraine liberté, Dieu n'a pas voulu opérer le salut des hommes
sans leur libre participation et le fiat de la Vierge Marie à l'Annonciation
est une réponse libre au nom de tous les hommes que Dieu appelle au salut.
Selon la logique de la liberté dans notre condition terrestre, cette réponse
humaine à la grâce révélée est le terme d'une pédagogie : toute la longue pédagogie
de l'Ancien Testament.
La Vierge Marie est ainsi la première dans le dialogue auquel Dieu appelle
les hommes en vue du salut : elle est la première aussi bien dans l'ordre
chronologique (dans le Nouveau Testament) que par la nature même de sa mission
et que par la fidélité à sa vocation.
Père Elie Mélia (1966), ancien
recteur de la paroisse Sainte-Nino, Paris
"Marie, dans l'Eglise orthodoxe", site "orthodoxie", en
ligne
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