29.12.09

SIGNE D'UNE PRÉSENCE



  "peribleptos" Macédoine, 14°siècle


L’icône n’est pas seulement l’Evangile en image, bien que sa valeur pédagogique ait de tous temps été reconnue par les Pères de l’Eglise. Elle est aussi une manifestation de la foi, un mystère, un sacrement de l’Eglise. Car l’icône ne fait pas que représenter une personne donnée ou un évènement précis, elle en suscite la présence mystérieuse .
Aussi les icônes sont-elles vénérées non dans leur réalité concrète mais pour leur modèle d’origine dans ce qu’il a de divin ou de saint. Ceci explique pourquoi ces tableaux font toujours l’effet d‘être quelque peu étranges, manquant de naturel. En effet ils ont valeur de symbole, la sainteté ou la divinité du modèle ne pouvant se rendre de façon visible, selon la fantaisie de l’hagiographe. Celui-ci doit au contraire se plier à certaines conventions qui laisseront transparaître le caractère inexprimable du divin. Ce n’est qu’à ce prix, dans le respect d’un certain équilibre entre les deux dimensions du portrait et du mystère qu’un tableau devient une icône.

Abraham Karl Selig in „ Die Kunst des Ikonenmalens
(traduit de l’allemand)

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