22.7.11

LE CYCLE DES DOUZE FÊTES



"Les Douze",  ca. 11°s. (partie gauche)
Monastère Sainte-Catherine, Sinaï


Les Douze",  ca. 11°s. (partie centrale)
Monastère Sainte-Catherine, Sinaï

"Les Douze",  ca. 11°s. (partie droite)
Monastère Sainte-Catherine, Sinaï
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À partir du 10° siècle, les icônes peintes sont apparemment souvent placées sur le linteau de la clôture du choeur. Elles fournissent aux laïcs un sujet de méditation pendant que la liturgie est célébrée dans le choeur.  Au centre de l'épistyle se trouve généralement la Déisis, c'est-à-dire la Vierge et saint Jean-Baptiste priant le Christ pour le salut de l'humanité. Ce sujet central est encadré d'épisodes de la vie du Christ, de la Vierge ou d'un saint, ou encore augmenté d'anges, d'apôtres et parfois d'autres saints.
Les principaux épisodes de la vie du Christ et de la Vierge forment ce qu'on appelle le cycle des Douze Fêtes (Dodécaorton). Ce cycle comprend généralement l'Annonciation, la Nativité, la Présentation au Temple, le Baptême, la Transfiguration, la Résurrection de Lazare, l'Entrée à Jérusalem, la Crucifixion, la Descente aux limbes, l'Ascension, la Pentecôte et la Dormition. À partir de la fin du 10° siècle, on commence à extraire de ce cycle les épisodes les plus importants de la vie du Christ et à les représenter individuellement dans les évangéliaires, les icônes, les peintures murales.
Le nombre des épisodes constitutifs du cycle (douze), qui rappelle le nombre des apôtres mais aussi celui des mois de l'années, est pratique car il se prête à diverses compositions symétriques. Ce nombre s'impose apparemment avant même que le canon de représentation  des scènes ne se soit cristallisé. L'existence du terme Duodécaorton n'apparaît pas avant le 11° siècle.

 Panayotis L. Vocotopoulos, professeur d'art byzantin, 
 université d'Athènes
 in "Les icônes, des origines à la chute de Bysance:  
 Fonction et    typologie "
 éd. Hazan

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