8.7.11

SAINT NICOLAS DE MYRE



Saint Nicolas de Myre, Turquie
icône 10°-11° s., monastère sainte-Catherine, Sinaï



Né à Patare en Lycie vers 270 de parents chrétiens riches, pieux et charitables ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d'un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.
Quand l'évêque de Myre vint à mourir, contraint d'accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu’on attendait de l'évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l'avènement de Constantin et revint à Myre. L'idolâtrie était encore vivace : l'évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre. En un temps de famine, il s'ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.
(Un trouvère du 12° siècle a narré dans un de ses poèmes l'histoire de « trois clercs allant à l'école », mis à mort par un boucher à qui ils avaient demandé l'hospitalité, puis ressuscités par le saint évêque de Myre. La légende des « trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs » s'ancra profondément dans la croyance populaire : représentée et chantée en Occident elle contribua à l'extension du culte rendu à saint Nicolas.)
Enfin Nicolas, au cours de son épiscopat, fut l'un des 318 évêques qui condamnèrent l'arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325. Vers 1087, comme la ville de Myre était au pouvoir des Turcs, des marchands de Bari furent assez heureux pour enlever les saintes reliques et les apportèrent dans leur ville où une église magnifique fut construite en l'honneur de saint Nicolas. Son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient. Et se développa Occident à la fin du XI° siècle, après le transfert de ses reliques à Bari, pour connaître, à partir du XII° siècle, un essort considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane. 
Avant la translation du corps de saint Nicolas à Bari, son culte avait déjà été introduit à Rome, au VII° siècle, par des moines orientaux. 

In « wikipedia », en ligne (extraits)

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