Né dans le Qatar actuel, saint Isaac mourut au monastère de Rabban Shabour, aujourd'hui au nord du Kurdistan. Il avait été pendant quelque temps évêque de Ninive. Ermite dans le désert de Syrie, il s'était rendu à Constantinople et y avait joué un rôle important auprès de l'empereur, à une époque où la crise arienne avait laissé la ville sans monastères. Saint Isaac en restaura un grand nombre, ce qui lui valut d'être honoré comme père des moines.
Saint Isaac s'interroge sur ce qu'est un « cœur miséricordieux ». Et il répond en substance que c'est un cœur à l'image et la ressemblance de la miséricorde de Dieu qui embrasse la totalité de la création. Chez Dieu, il n'y a de haine pour personne mais seulement un amour qui embrasse tout, car chaque être créé est précieux aux yeux de Dieu qui prend soin de chaque créature, et chacun trouve en lui un Père plein d'amour.
« C'est un cœur, explique-t-il en effet, qui brûle pour toute la création, les hommes, les oiseaux, les animaux, les démons et pour toute chose créée. Et pour leur restauration les yeux d'un homme de miséricorde verse des larmes abondantes. Du fait de la miséricorde forte et véhémente qui saisit son cœur ainsi que de sa grande compassion, son cœur s'humilie et il ne peut pas supporter d'entendre ou de voir des blessures ou la moindre tristesse dans la création. C'est pourquoi il offre continuellement des prières accompagnées de larmes même pour des bêtes sans raison, pour les ennemis de la vérité, et pour ceux qui le blessent, afin qu'ils soient protégés et obtiennent miséricorde. Et de même il prie aussi pour la famille des reptiles, en raison de la grande compassion qui brûle démesurément dans son cœur fait à l'image de Dieu ».On trouve même ici quelques accents modernes, quasi « écologiques » mais d'une écologie quasiment mystique, fondée sur une théologie de la Création.
In « Orthodoxie.com », L’information orthodoxe sur internet
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