4.5.12

QUE TOUS SOIENT UN






Lev Gillet, 1893-1980, moine de l'Église d'Orient, prêtre orthodoxe français habitant Londres, vécut ce qu'il croyait, avec une intégrité prophétique, vibrante de conviction et de courage. Oecuméniste passionné, il avait de multiples projets mais se donnait sans réserve à chacun d'eux. Sous cette disparité, il avait une vision unique de ce qui devait être, pourrait être et sera un jour quand tout deviendra Un en Christ. À la suite d'une prise de conscience aiguë, il entra chez les  Bénédictins, se vouant à la prière pour l'unité des chrétiens, et au dialogue oecuménique.  L'unité de l'Église signifiait pour lui une réconciliation des coeurs et des esprits, la redécouverte de l'héritage commun. La Russie, cette terre de mystiques fous du Christ le fascinait. Il obtint son admission dans cette étrange Église orthodoxe, sans qu'on lui imposât aucune formule d'abjuration, sans devoir renier le catholicisme. Il se décrivait comme un "prêtre catholique en communion avec l'Église orthodoxe". À son avis, l'unité des Églises catholique et orthodoxe était déjà réalisée dans l'Eucharistie. Il aimait la richesse de la tradition occidentale, mais il avait trouvé un parfait complément dans la beauté et les mystères de l'orthodoxie. 
Dans les termes mêmes de Jean-Paul II, "il respirait des deux poumons".
Il disait:" L'Église universelle n'est pas encore complètement présente dans l'Église historique visible... Au-delà des diversités séparant les confessions chrétiennes, l'Église une et universelle est en train de s'affirmer, et nous pouvons en prendre conscience tout en demeurant fidèle à notre propre confession".
Dans l'encyclique Ut unum sint (Qu'ils soient Un), Jean-Paul II avait demandé aux autres Églises leur assistance et leurs conseils pour redéfinir l'exercice de la primauté, et avait reconnu les trésors de la diversité.

Jerry Ryan, écrivain, Massachussets, USA
in choisir, juin 2007, en ligne

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