26.12.09

ACHEIROPOIETA - χειροποίητα (Qui n'est pas fait de main d'homme)


"Des homélies en peinture mettant en évidence la beauté de la foi"


Mère de Dieu conductrice, "hodighitria" fin 13°s. Sinaï

Les icônes, fidèles à des critères esthétiques consacrés par la tradition, représentent des figures privées d’individualité rappelant ainsi leur statut d’image ACHEIROPOIETOS ("qui n’est pas faite de la main de l’homme ").
Elles sont originaires de l’orient chrétien, où elles sont saintes et vénérées. On les retrouve, dans les églises orientales, accrochées à l’iconostase, c’est à dire une cloison de bois qui sépare la nef (symbole du monde terrestre) du sanctuaire (symbole du royaume de Dieu).
C’est au Ve siècle qu’elles acquièrent leur statut de peinture destinée à la vénération, à l’occasion de l’arrivée à Constantinople du portrait de la vierge à l’enfant (HODIGITRIA) attribuée à St Luc. A cette époque, plusieurs auteurs dont St-Augustin confirment le développement du culte des icônes. Des sources attestent même que des propriétés miraculeuses sont attribuées à nombre d’entre elles.
C'est alors l'âge d'or de l'Empire byzantin qui va s'étendre sur tout le bassin Méditerranéen oriental. L'iconographie s'épanouit bientôt dans les ateliers des monastères, puis à la cour impériale et dans maints ateliers domestiques.
St Jean Damascène, à qui l’on doit la rédaction de trois traités sur les images sacrées en 730, nous dit d’ailleurs " qu’elles renferment un mystère et, comme un sacrement, sont porteuses d’énergie et de grâces ".

Nigel Cawthorne – SOLAR (en ligne)

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