6.3.10

FIGURATION DU MESSAGE ÉVANGÉLIQUE



Basilique Sainte-Irène, 8°s., Constantinople
décor de la période iconoclaste


La réaction aux thèses iconoclastes développées au 8°siècle à Constantinople fut fortement soutenue par Jean Damascène, Docteur de l’Eglise. Il distingue les divers degrés de signification du terme „adoration“ à ne rendre qu’à Dieu, „vénération „ pour la Mère de Dieu et les saints, „honneur“ pour les images sacrées et celles de l’empereur.(…)

Sur Jean Damascène voir plus bas le message intitulé:"La main de Jean Damascène"

Le dernier concile oecuménique retenu par l’Eglise byzantine (Nicée II, 787) mit fin à la querelle par la définition suivante:
„Nous entendons garder jalousement intactes toutes les traditions de l’Eglise, écrites aussi bien qu’orales. Une de ces traditions concerne la figuration du modèle au moyen d’une image, pour autant que cette figuration s‘accorde avec la lettre du message évangélique, et pour autant qu’elle serve à confirmer l’incarnation vraie et non fantomatique du Verbe de Dieu, que cette figuration soit l’image de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, ou celle de Notre Dame immaculée, la sainte Mère de Dieu, des saints anges et de tous les saints et justes. En effet, plus ces images sont contemplées fréquemment, plus ceux qui les contemplent sont portés au souvenir et au désir des modèles originaux, et à leur manifester respect et vénération.“ (extraits).

Gaetano Passarelli, historien de l’art byzantin, Rome, in "L’iconoclasme, Histoire et théologie“

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