2.5.11

LE MONASTÈRE SAINTE CATHERINE, SINAÏ


          



Situé au pied du mont Sinaï, ce monastère fortifié de rite byzantin fut construit sur ordre de l'empereur Justinien entre 527 et 565 autour du « Buisson ardent » (Exode, chapitre 3). L'arbuste qui y est présenté tel est une ronce commune (appelé aussi « mûrier sauvage »). Cependant, l'activité monastique semble avoir débuté très tôt, puisque dès la fin du 4e siècle est relatée la présence dès cette époque de nombreux moines dans les environs, un siècle après l'arrivée des premiers chrétiens fuyant les persécutions. Saint Jean Climaque est le plus célèbre moine ayant vécu dans ce monastère. Anastase le Sinaïte en fut higoumène dans la deuxième moitié du 7e siècle.
Le Sinaï fut conquis dans les années 630 par les armées arabes, conquête accompagnée de l'installation de tribus venues d'Arabie. Le Sinaï est ainsi devenu au prix de violences et de conversions une terre profondément arabe et musulmane, entraînant une disparition de la présence chrétienne dans la région. L'exception demeura le monastère de Sainte-Catherine qui jusqu'à nos jours n'a cessé d'être le véritable foyer du christianisme au Sinaï entretenant une communauté d'une vingtaine de moines (deux cents au Moyen Âge).
Au cœur du monastère, dépendant à l'époque médiévale du patriarcat de Jérusalem, se trouve l'église de la Transfiguration avec sa célèbre mosaïque. Elle fut construite à l'époque de l'empereur Justinien à l'emplacement supposé du Buisson ardent. D'abord dédié à la Vierge Marie, le monastère fut par la suite consacré à sainte Catherine d'Alexandrie, sans doute au 9e siècle, époque où l'on découvrit à proximité le corps de la sainte. Cette découverte entraîna à partir de la fin du 10e siècle  un renouveau des pèlerinages occidentaux au Sinaï. Les pèlerins effectuaient généralement ce pèlerinage en se rendant à Jérusalem. Leur séjour au monastère était limité à trois ou quatre jours, durée pendant laquelle les moines leur offraient l'hospitalité, comme en témoignent encore les blasons gravés dans le réfectoire du monastère par les nobles pèlerins de passage.
wikipedia, en ligne

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