8.11.11

STARETS AMBROISE D'OPTINO - fin





"Il avait le coeur attentif..."

Aucun défaut humain, aucun péché ne pouvait faire obstacle à l’amour du starets Ambroise : avant de juger, il compatissait et il aimait. C’est pourquoi les pécheurs allaient vers lui sans crainte, avec confiance et espoir.
Ambroise cherchait d’abord à soulager les êtres humains dans leur peine avant de les guider sur la voie de la justice. Vers la fin de sa vie, on l’entendit souvent dire à voix basse en hochant la tête: "J’étais sévère au début de mon startchestvo, mais à présent je suis devenu faible: les gens ont tant de douleur, tant de douleur!" Jamais il ne désespérait devant l’abîme des péchés humains, jamais il ne disait : " Je ne puis rien. "
Le secret de la clairvoyance du père Ambroise résidait dans sa charité. L’esprit du père Ambroise embrassait toute la vie intérieure et extérieure de la personne à laquelle il avait affaire : c’est pourquoi il pouvait guider avec assurance la volonté de l’homme en l’accordant avec celle de Dieu.
Les incroyants, les chercheurs de Dieu, si nombreux dans l’intelligenzia russe vers la fin du XIXème siècle, venaient auprès du starets Ambroise, dont la seule présence rallumait leur foi éteinte. Un homme qui avait passé des années à chercher la vraie religion et ne l’avait pas trouvée chez Tolstoï, vint enfin à Optino, " rien que pour voir ". " Eh bien, regardez, " lui dit le starets se dressant devant lui et le fixant avec ses yeux pleins de lumière. L’homme se sentit comme réchauffé par ce regard. Il resta plusieurs mois à Optino. Un jour, il dit au starets : " J’ai trouvé la foi. "

Article paru dans la revue Contacts, XIV (1962), en ligne (extrait)

Aucun commentaire: