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Le pseudo-Denys l'Aréopagite, 5ème ? siècle |
Au chapitre 17 des Actes des Apôtres, saint Paul se trouve à Athènes, il parcours la ville et est questionné par des philosophes épicuriens et stoïciens. Ceux-ci le prennent pour un discoureur dont le savoir n'est qu'un ramassis d'éléments épars et sans cohérence. Ils l'amènent à l'Aréopage pour lui demander des éclaircissements sur sa prédication. L'Aréopage peut désigner ici une colline qui se trouve à l'ouest de l'Acropole, ou bien un haut conseil qui se réunissait autrefois sur cette colline mais qui à l'époque de Paul tenait ses séances sous le Portique royal, en bordure de l'Agora.
Devant ce public Saint Paul déclare :
« Athéniens, à tous égards vous êtes, je le vois, les plus religieux des hommes. Parcourant en effet votre ville et considérant vos monuments sacrés, j'ai trouvé jusqu'à un autel avec l'inscription : au dieu inconnu. Eh bien ! Ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l'annoncer. »
Actes des Apôtres, 17, 22-23
La prédication de Paul tente de s'adapter au public de philosophes qui l'écoutent. Paul parle de l'unité du genre humain et de sa vocation à n'adorer que Celui en qui nous avons la vie, et le mouvement et l'être. Cela ne soulève pas d'objection dans l'auditoire jusqu'à ce que Paul parle de la résurrection :
« A ces mots de résurrection des morts, les uns se moquaient, les autres disaient: « Nous t'entendrons là-dessus une autre fois. » C'est ainsi que Paul se retira du milieu d'eux. Quelques hommes cependant s'attachèrent à lui et embrassèrent la foi. Denys l'Aréopagite fut du nombre. Il y eut aussi une femme nommée Damaris, et d'autres avec eux. »
Actes des Apôtres 17, 32-34
Selon les actes des apôtres, Denys l'Aréopagite était donc un athénien faisant partie des philosophes qui ont écouté la prédication de Paul.
L'auteur de traités chrétiens de théologie mystique en grec est l'une des sources majeures de la spiritualité chrétienne. C'était probablement un moine syrien qui a vécu vers 490. D'inspiration néo-platonicienne, il est influencé par les écrits de Proclos, auxquels il fait de larges emprunts ; il a aussi été influencé par l'école chrétienne d'Alexandrie (Origène, Clément d'Alexandrie) et par Grégoire de Nysse. Ce ne pouvait donc pas être Denys l’Aréopagite cet Athénien du Ier siècle, cependant, l'attribution de ces traités à ce philosophe converti par Paul permet de les présenter comme des œuvres à la fois chrétiennes et philosophiques.
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