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Reliquaire byzantin avec icône en ivoire de la Nativité, 11-12 ème s. |
La naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ fut commémorée liturgiquement tout d'abord en Égypte, où on la célébrait la nuit du 5 au 6 janvier. Par la suite on en fit à Rome une fête séparée du 6 janvier et fixée au 25 décembre; ce fut vers 354. En Orient, saint Jean Chrysostome lui-même l'introduisit d'abord à Antioche; Noël y fut dès le début une solennité commémorative d'un fait historique. Plus tard, le caractère populaire et poétique de la fête orientale passa en Occident, où elle devait prendre, surtout sous l'influence de saint François d'Assise, une place importante dans les pays latins.
Le jour de la Nativité, les Byzantins, semble-t-il, érigeaient une grotte dans chacune de leurs églises. Puis ils y déposaient un matelas sur lequel ils installaient un enfant qui était supposé représenter le Christ. Saint Jean Chrysostome en parle dans son sermon de Noël du 20 décembre 386: "J'attends avec impatience, dit-il, ce moment où je me rendrai promptement dans chaque foyer pour y trouver notre Maître couché dans la crèche"!
Lors des grandes fêtes on décorait à Byzance les maisons et leurs portes d'entrée ; on lavait les rues de la Ville à grandes eaux. Mais pour Noël, non seulement le gouverneur faisait laver les rues, mais il commandait qu'elles soient décorées de branches de romarin et de myrte, de même il fallait dresser partout des colonnes toutes ornées de fleurs de saison.
Pendant les douze jours qui vont de la Nativité à la Théophanie, les enfants allaient de maison en maison, du matin jusque tard dans la nuit, chanter les "kalandas" (vœux formulés sous forme de chants). Ajoutons encore que les adultes aussi s'adonnaient à cette pratique en accompagnant les enfants avec leurs instruments de musique.
Église orthodoxe d’Estonie, en ligne
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