Benoît XVI et Mar Denkha IV |
Aujourd'hui, les deux Eglises [celle d'Orient et celle de Rome] comprennent fort
bien l'impossibilité de continuer une telle division. Les martyres communs
jusqu'à la première guerre mondiale et après, la tradition identique, la même
Eglise historique, sont à la fois un stimulant et une garantie de l'unité
possible et à retrouver. Les malentendus dogmatiques étant dissipés avec la
Déclaration Christologique commune du Pape Jean-Paul II et de Mar Denkha IV
Patriarche de l'Eglise Assyrienne (11 novembre 1994), la voie est ouverte vers
une véritable unité. Elle commence déjà par certaines mesures pratiques, par
exemple la coopération au niveau du service religieux (dans les paroisses où il
n'y a pas de prêtre de l'une des deux Eglises) et culturelle (formation
théologique et philosophique dans la faculté Babel à Bagdad), etc. Localement,
les relations sont plus intenses et les liens plus étroits. La 3e Eglise issue
de l'Eglise d'Orient, l'Eglise Malabar, est à l'avant-garde, et il est
souhaitable qu'elle participe aux démarches des 2 Sœurs qui se cherchent.
Chaque Eglise gardera sûrement ses caractéristiques, mais n'est-ce pas cela
aussi une invitation à une unité dans la diversité légitime ? Dans les 5
continents, nos communautés sont porteuses de notre riche patrimoine et elles
pourront donner un témoignage identique dans la fidélité à la tradition et dans
l'ouverture au renouveau, indispensables conditions d'une vie digne dans
l'authenticité et le progrès. Puisse cette magnifique Eglise, unique dans son
histoire et sa physionomie, recouvrer sa beauté et sa vigueur, et reprendre la
place qui lui revient dans la diffusion du Message du Rédempteur pour le bien
de tous les hommes et à la gloire du Père des lumières !
Mgr Petrus YOUSIF,
Professeur à l'Institut Catholique de Paris
et à l'Institut Pontifical Oriental de Rome
cité par "Orthodoxie", en ligne
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