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Basile de Césarée,
Jean Chrysostome,
Grégoire de Naziance
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À côté du monachisme primitif, l'anachorèse du IV ème siècle, (voir message précédent), se développe au siècle suivant un courant plus intellectuel dont les principaux représentants sont Evagre et surtout les Cappadociens, Basile et Grégoire de Nysse. Certes, la base de l'ascèse demeure l'attention à soi-même et la lutte contre les passions dans l'humilité, mais la vie cénobitique vient primer l'érémitisme. La communauté basilienne exprime la charité du Christ qui ne peut se fermer sur soi-même et elle réalise l'atmosphère d'une famille réglée, avant tout, par l'Évangile.
Grégoire de Naziance et Basile conçurent les premiers une anthologie des textes ascétiques et mystiques d'Origène et lui donnèrent le nom de Philocalie. C'est un véritable manuel d'intériorisation en nous du mystère, tout centré sur Dieu comme vie et lumière, source de paix. Les dominantes de la vie monastique étaient ainsi données. dans son commentaire sur le Cantique, Grégoire distingue trois phases de l'ascension de l'homme vers Dieu: l'ascèse purificatrice, puis le mépris des choses de la terre et l'accoutumance à vivre avec Dieu seul, enfin la contemplation, saisie de la réalité céleste par laquelle l'âme redécouvre sa vraie nature.
La mystique de Grégoire dans son intime liaison avec le monachisme de son frère Basile domine toute la tradition orientale.
Marie-Joseph Le Guillou, Père dominicain (1920-1990), professeur à l'Institut Catholique de Paris
in "L'Esprit de l'Orthodoxie grecque et russe" éd. Parole et Silence
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