Au
Wâdi el Natroun, I’ancien Désert de Scété, à proximité du kilomètre
92 de la route désertique qui relie Le Caire à Alexandrie, se trouve le
monastère de Saint-Macaire.
Le monastère se distingue par
une sincère ouverture spirituelle envers les groupes humains de quelque
religion ou confession qu’ils soient. Avec joie, empressement et cordialité,
nous recevons tous les visiteurs qui se présentent, indépendamment de leurs
convictions religieuses, et cela non par opportunisme mal placé, mais par
charité réelle et sans feinte (Rm. 12, 9) envers tout être humain. Nous
sommes les amis sincères de tout visiteur, prêts à lui donner tout notre
cœur et toute notre amitié.
Le monastère entretient des
relations spirituelles, culturelles et monastiques avec divers monastères
à l’étranger, comme le
monastère de Chevetogne en Belgique, l’abbaye de Solesmes et
l'abbaye de Bellefontaine en France,
la Communauté de Bose, le
Monastery of Incarnation en Angleterre, etc. Plusieurs moines de ces
monastères font parmi nous des séjours plus ou moins longs.
Le monastère a de bonne
relations avec les divers organismes
du gouvernement égyptien. On sait partout que tous nos moines ont fait leur
service militaire et qu’il y a donc parmi eux un grand nombre d’officiers et
de soldats. On estime surtout les opinions politiques du P. Matta el Maskîne
qui se distinguent par leur intégrité, leur humanité et leur sérieux. Dans
son livre sur L’Église
et l’État il réclame que la politique soit entièrement séparée de la
religion. « Donnez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
Dans d’autres écrits comme La vie
sectaire et le
fanatisme, il met en garde
contre la tendance des minorités à se refermer sur soi et à mépriser les
autres.
Le moine a conscience de la
gravité de sa responsabilité face au monde pécheur, face à l’Église en
division et en décadence, face à la jeunesse d’aujourd’hui
qui s’éloigne de plus en plus de
Dieu. Il se considère comme le représentant du monde souffrant devant Dieu ;
aussi s’offre-t-il tous les jours en sacrifice, uni au sacrifice du Christ
pour le salut du monde. D’autre part, tous les moines continuent à parfaire
leur formation par de sérieuses études pour être toujours prêts à servir le
Seigneur n’importe où, pourvu que ce service ne soit pas contraire à leur
vocation monastique.
Nous espérons que le désert
de Scété redeviendra le lieu d’une réalisation exemplaire de bonne entente,
de réconciliation et d’unité, pour tous les peuples de la terre dans le
Christ Jésus.
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