24.12.12

NOËL, ÉPIPHANIE, FÊTE INDIVISIBLE



Icône "Nativité", Novgorod

" Un petit enfant, le Dieu d'avant les siècles"
Roman le Mélode, 490-556,

La célébration de la naissance du Christ a été introduite dans le calendrier ecclésiastique à une date relativement tardive. L’Église des premiers siècles insistait sur l’Épiphanie, première manifestation glorieuse du Sauveur, plutôt que sur sa naissance, événement en quelque sorte privé et enveloppé dune certaine pénombre,  quoique cette pénombre fût déjà traversée par des rayons de la lumière divine. Dans la vie liturgique des Églises orientales contemporaines, l’Épiphanie continue à avoir la prééminence sur Noël, et cette prééminence se remarque aussi dans la piété populaire. LOccident latin assigne officiellement à l’Épiphanie une place qui nest pas inférieure à celle de Noël ; mais la dévotion des fidèles sest définitivement concentrée sur cette dernière fête ; il semble même que, pour la plupart des catholiques latins, des anglicans et des protestants, Noël soit devenu plus important que Pâques. Fidèles à la tradition primitive, nous considérons l’Épiphanie comme la célébration la plus haute et la plus complète de la venue de Notre-Seigneur parmi les hommes. Mais nous nous garderons de méconnaître cette inspiration du Saint-Esprit qui a poussé la communauté chrétienne entière à mieux contempler et mieux honorer la naissance même de Jésus. Nous nous efforcerons de recevoir de tout notre cœur le message et la grâce propres de Noël. Nous verrons dans la période qui va de Noëà l’Épiphanie un temps de fête indivisible, dont Noël est le point de départ et l’Épiphanie le point culminant ; la prolongation de cette célébration nous offre des possibilités accrues de nous convertir à Celui qui vient.


Père Lev Gillet,  prêtre et théologien orthodoxe, 1893-1980
"passeur entre Orient et Occident"
Méditation sur la fête de la Nativité
pagesorthodoxes.net

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