27.9.13

LA PRIÈRE POUR LES AUTRES




Mère de Dieu,
détail de deesis de Bogorod, Russie
(...) « Pourquoi le Seigneur ne peut-il exaucer ceux qui prient pour eux-mêmes? Pourquoi faut-il absolument que quelqu’un intervienne pour nous? Ne sommes-nous pas tous les mêmes pécheurs? » Pourtant, quand vous venez à l’église ou que vous commencez à prier, que votre cœur a mal pour un autre et que vous apportez votre pensée souffrante à l’autel de Dieu, à ce moment-là non seulement votre âme s’élève, mais, malgré la distance, elle peut élever aussi la personne pour laquelle vous priez; alors toutes nos lois terrestres reculent, toutes nos contingences, la maladie, les tentations, tout un contexte redoutable.
Chaque personne qui prie pour ses amis et ses proches sait combien la prière est puissante. Chacun sait que parfois on peut sentir la prière des autres sur soi. (...)
Voilà pourquoi, chaque jour, lorsque nous sommes devant Dieu, il nous faut prier pour que sa volonté soit faite, puis prier pour les autres, prier sans nous lasser, sans nous arrêter, sans paresser, car il n’y a pas de plus grand amour que celui qui passe par la prière.C’est par la prière que l’Église tient, s’appuyant sur la foi et la charité des êtres. Si nous prions les uns pour les autres, nous sommes étroitement liés, frères et sœurs entre nous, car ce n’est pas nos infirmités humaines, mais la puissance de Dieu qui est à l’œuvre.
Si vous constatez que vous n’êtes pas capables d’aider une personne par l’action ou la parole, d’éloigner son malheur, de la guérir, souvenez-vous toujours que nous avons le Seigneur ainsi que le ferme et fort appui de la prière. Vous verrez que votre prière, si faible soit-elle, est efficace, car la puissance de Dieu se manifeste en elle.
Par la prière, nous comprendrons que c’est de notre faute si le Seigneur nous semble lointain. Si nous l’invoquons, en priant pour nos proches, il sera toujours avec nous, nous le sentirons toujours. Le Christ a dit lui-même : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20) et « Ce que vous demanderez au Père en mon nom vous sera accordé » (Jn 14, 13).

Extrait du livre d’Alexandre Men, archiprêtre, prédicateur, théologien
Le Christianisme ne fait que commencer,
Cerf/Le sel de la terre, 1996. pp. 142-145.

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