2.11.13

LE CULTE FUNÉRAIRE CHEZ LES COPTES






Les Offices divins assistent le mourant dans le voyage auquel il se prépare –Office des agonisants- , ils lui rendent hommage après son départ vers la lumière –Office des funérailles-, ils aident ses proches à se séparer de lui et à honorer sa mémoire –Office du quarantième jour-. 
Les offices qui réunissent les familles et les amis dans la célébration du souvenir sont des actes d’amour et de communion. La prière de l’Eglise accompagne et facilite l’exode de l’âme vers l’autre rive, celle de la Jérusalem Nouvelle.
Elle se fait plus intense le troisième, le neuvième ainsi que le quarantième jour du décès. Ces chiffres ont une signification hautement symbolique.  On compte  trois jours à l’âme pour se libérer du corps, neuf jours pour que celle-ci soit rendue digne de l’union au chœur des Saints par des prières et l’intercession des neuf ordres angéliques. Le quarantième jour enfin fait référence à l’ascension du Seigneur qui, ce jour là, rompit tous les liens qui le rattachaient à la mort.
La tombe, qui n’est jamais fleurie, est visitée trois fois par an, lors des grandes fêtes.
Pour entretenir le lien qui unit les vivants et les morts, des collations sont organisées auprès de celle-ci. Dans une ambiance tout à la fois grave et joyeuse, on partage avec les pauvres le pain, les pastèques, les poissons grillés et les plats préférés du défunt. Les autres communautés orthodoxes ont les mêmes pratiques, notamment celui "des colybes" gâteaux de blé ou d'orge avec du miel.
C’est là encore une façon d’intercéder pour lui, de demander au Seigneur sa miséricorde.
La fête de Tous les Saints
Bien antérieur à la fête des morts qui est mise en place au 10è siècle par l'abbaye de Cluny, la Toussaint depuis la fin du 4è siècle en Orient, fêtée le dimanche après la pentecôte, ravive en Occident (transportée à partyr de 835 le 1er novembre) la vocation des croyants à devenir saints, à l’instar de ceux qui les ont précédés auprès du Père, c'est l'occasion de réunir en une seule assemblée tous les justes qui nous ont précédés et qui sont honorés dans les Eglises, on aime y ajouter aussi la grande foule de ceux qui sont restés anonymes, connus de Dieu seul.
                                                      
Selon le calendrier copte, , la fête de Tous les Saints est célébrée dans le sillage de la Pentecôte, l’Eglise copte se réjouit de ce que les enfants de Dieu ont toujours en eux, par le don de l’Esprit, la source de la sainteté divine.
Dans le chant incessant du Trisagion qui donne une tonalité particulière à tous les offices de l'Eglise copte-orthodoxe, les fidèles aiment à reprendre l'hymne de l'Apocalypse celui, incessant du monde angélique : "Saint, Saint, Saint "
Cette sainteté, qui se communique à tous les hommes, a formé la communion des saints qui nous invite à entrer nous-mêmes dans la sainteté et dans la joie: la joie de la réunion éternelle de ceux qui s’aiment et ensemble aiment Dieu.

L'office du quarantième jour d'un défunt, celui de l'entrée dans la lumière, reflète parfaitement cette tonalité de la Jérusalem céleste. Aussi les fidèles aiment à associer aux saints leurs parents aimés qui par le baptême et une vie digne ont été les témoins de la miséricorde de Dieu.

Office des morts et fête de Tous les Saints chez les Coptes d'Egypte
cptica.free.fr

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