16.6.11

LA VIERGE MARIE DANS LA THÉOLOGIE ORTHODOXE








Le culte rendu à la "Toute-Sainte" ou "Toute pure Vierge" a suscité une cathéchèse appropriée en référence à la révélation divine et à l'économie du salut. L'Ancien Testament situe la Vierge Marie dans l'économie du salut, fil directeur de toute la Bible. Le seul dogme marial que connaît à ce jour l'Eglise orthodoxe est celui qui l'a proclamée à Ephèse en 432, Théotokos, c'est à dire celle qui a enfanté Dieu en opposition à l'hérésie Nestorienne qui ne reconnaissait à la Vierge Marie que le titre de Christotokos, Mère du Christ.
Les principaux textes mariaux du Nouveau Testament sont le récit de l'Annonciation et de la Nativité dans les évangiles selon Saint Matthieu et Saint Luc, la Visitation et le chant du Magnificat (Luc I, 39-55) ; la bénédiction du juste Siméon (Luc II, 34-35) ; le cri de la femme du peuple et la réponse du Sauveur (Luc XI, 27-28) et les paroles adressées du haut de la croix à la Vierge Marie et au disciple bien-aimé (Jean XIX, 26-27). Quand le Christ dit "Qui est ma Mère et qui sont mes frères" (Matthieu XII, 46-49 : Marc III, 31-35 ; Luc VIII, 19-21), Il exprime un appel au dépassement du plan physique et particulier au plan spirituel et universel. Ce fut là la croix proposée à la Vierge Marie et qu'elle accepta de prendre sur elle dès avant sa maternité et que lui prédit le juste Siméon. Le rôle de la Vierge Marie est tout entier dépendant de l'acte sauveur de son divin Fils : sa croix est toute d'obéissance et d'effacement même, mais en vue d'un service. Aussi les Pères de l'Eglise comparent-ils sa lumière à celle de la lune reflétant le soleil, unique source de lumière.


By P.Elie Mélia, 1915-1988, ancien recteur de la paroisse Sainte-Nina, Paris 
in "Colisée", comité de liaison avec l'Europe de l'Est, en ligne

Aucun commentaire: