8.3.11

KARIYE CAAMI



Saint-Sauveur in Chora, 14°s., Istanbul

L’une des oeuvres les plus touchantes de l’art byzantin est cette icône "Eleousa" qui exprime la tendresse de la Mère pour son Fils; il s’agit d’une des nombreuses fresques ornant une chapelle latérale  (Parekklesion) de l’église Kariye Caami, anciennement Saint-Sauveur-des-Champs, à Istanbul.
Cette fresque est empreinte d'une certaine sentimentalité rendue par la douceur du visage de Marie, mais compensée par le savant plissé du vêtement.
Cette fresque fait partie d’une série de représentations décorant  la coupole et les parois de la chapelle et  dont le thème est l’espérance et la miséricorde.  Ils datent de l’époque où la ville entière de Constantinople s’armait pour tenter encore d’opposer sa résistance  à l’avancée implacable de l’Islam.  

Henri Stierlin, historien de l’art byzantin
in  « L’art du Moyen-Âge à Constantinople »
traduit de l’allemand

Kariye Caami  abrite l’ensemble le plus exemplaire de l’art byzantin.
Jusq’au début du 15°siècle, la métropole du Bosphore exerça sur l’Orient comme sur l’Occident, une hégémonie quasi idéologique. Par le biais de la religion, Byzance s’imposa auprès de peuples jusqu’alors demeurés à l’écart de la culture chrétienne ou rejetés pour cause d’hérésie. Face à l’Islam, Constantinople faisait figure de citadelle. Et le schisme qui la sépara de Rome en 1054 n’y changea rien.
La chute de Constantinople en 1453 marque l’effondrement de la puissante métropole chrétienne d’Orient.
Constantinople fut rebaptisée en Istanbul ce qui veut dire « le Levant ».

In wikipedia, en ligne

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