15.9.11

LE MYSTÈRE DE L'ICÔNE



cône de Novgorod, Russie. 12° s,
Copie peinte du Mandylion. (*)

Du 6° au 13° siècle, le Mandylion fut utilisé comme modèle pour reproduire le visage du Christ sur les icônes.

La valeur de l'icône n'est pas seulement pédagogique. Le mystère de la grâce divine repose en elle.  La "ressemblance" au prototype et son "nom" font la sainteté objective de l'image. "L'icône est sanctifiée par le nom de Dieu  et par le nom des amis de Dieu, c'est-à-dire les saints et c'est pourquoi elle reçoit la grâce de l'Esprit divin" (saint Jean Damascène).  La conception biblique du Nom est évocation d'une présence personnelle. L'icône nomme par la forme et par les couleurs, elle est un nom représenté: c'est pourquoi elle nous rend présent son prototype dont la sainteté est communion. Elle est, comme le nom, le moyen d'une rencontre, qui nous fait participer à la sainteté de celui que nous rencontrons.

Ainsi, les conclusions du 7ème  Concile:
"Les saintes et précieuses icônes doivent être placées dans les églises, les maisons, sur les routes, que ce soit des icônes de notre Sauveur Jésus-Christ ou de notre Souveraine immaculée, la sainte Mère de Dieu, ou des saints anges et des hommes saints et vénérables. Car chaque fois qu'on voit leur représentation par l'image, chaque fois on est incité en les contemplant à se rappeler les prototypes, on acquiert plus d'amour pour eux et on est davantage incité à leur rendre hommage en leur témoignant sa vénération, non la vraie adoration qui, selon notre foi, convient à la seule nature divine... Car l'honneur rendu à l'image va à son prototype et celui qui vénère l'icône vénère la personne qui s'y trouve représentée."
Olivier Clément, 1921-2009
Docteur en théologie
in " L'Église orthodoxe",  éd. Que sais-je? - PUF



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*  Le Mandylion ou Image d’Édesse est, selon une tradition chrétienne, une relique consistant en une pièce de tissu rectangulaire sur laquelle l’image du Christ (ou Sainte face) a été miraculeusement imprimée de son vivant. Pour l’Église orthodoxe, il s’agit de la première icône.

La première mention de l’existence d’une image physique du Christ remonte au 6° siècle, dans l'antique ville d’Édesse (auj. Urfa ou Şanlıurfa). Cette image fut transportée à Constantinople au 10° siècle. Le tissu disparaît de Constantinople au cours de la Quatrième croisade (Sac de Constantinople) en 1204, réapparaît en tant que relique conservée par Saint Louis à la Sainte Chapelle à Paris.
Il disparaît définitivement lors de la Révolution française.

wikipedia, en ligne

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