(Cliquer pour agrandir l'image)
"Beau visage pensif et grave, et comme blessé dans la lumière du nimbe, mais tout autour de Lui est déployée son armée de conquérants... Le Dieu de Sopo'cani ne mutile pas... Si dans son essence double Il ne méconnaît pas le prix de la douleur, Lui qui tient sa tête inclinée comme Jésus sur la croix, Il est le sacré, dans l'essence duquel il y a vigueur et gloire; Il nous donne l'enseignement de la délivrance. Il est le Fils de la Dormition, qui se souvient et revient par amour vers la condition mortelle. Devant lui est allongée la dépouille grande et noire, le réel semble voué à l'achèvement, à la mort. Mais, l'ayant aimé, Il le transfigure, Il élève dans ses mains l'enfant nouveau-né de son indomptable attention. En vérité, Il est notre plus intime avenir, ce que nous pourrons être si nous savons... que la mort n'est pas, si nous savons voir et aimer."
Yves Bonnefoy, poète, critique, traducteur,
Professeur au Collège de France
Professeur au Collège de France
in "Byzance", éd. L'Arc
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire