3.12.11

SYMÉON LE JEUNE - 1ère partie



Saint Syméon, 949-1022


Spirituel byzantin,  Syméon le Nouveau Théologien est, dans l’Église orthodoxe, l’un des trois saints - avec l'Apôtre Jean et Grégoire de Nazianze - à avoir reçu le titre de " théologien ".
Né en 949 à Galatai en Paphlagonie,  Asie Mineure, dans une famille de petite noblesse provinciale, le futur Syméon est nommé Georges. Il se rend à Constantinople pour ses études et il est reçu chez un oncle, fonctionnaire impérial. À la mort de cet oncle, il tente d'entrer au monastère du Stoudion, mais il n'a alors que 14 ans. Il fait cependant la connaissance d'un moine qui deviendra son père spirituel : Syméon le Pieux ou Syméon le Studite.
Trop jeune pour être admis, il reste "dans le monde" jusqu'en 977, où il entamera une carrière politique.
En 977 il est enfin admis au Stoudion où il est confié à la direction de Syméon le Pieux. Georges reçoit alors l'habit monastique et le nom de Syméon. Un an plus tard, il entre au monastère de Saint-Mammas. En 980 il est  ordonné prêtre, et peu après désigné higoumène par le patriarche Nicolas.
L'influence de Syméon le Pieux, qui lui avait enseigné le goût de l’expérience spirituelle personnelle, porte ses fruits. Sa vie spirituelle se purifie, s’approfondit, l’amène à une communion riche, lumineuse, personnelle avec le Christ Ressuscité. C'est aussi une période d'intense activité où il doit rénover les bâtiments du monastère, rétablir la discipline monastique.  Son énergie, sa force de conviction ne lui font pas que des admirateurs : à partir de 1003, un procès lui est intenté par le métropolite Étienne de Nicomédie au prétexte de la vénération que Syméon avait pour son défunt père spirituel Syméon le Pieux.  Sous cette pression, et en accord avec le patriarche Sergius, Syméon se démet de sa charge d'higoumène en 1005.  En 1009 il est condamné à l'exil. Débarqué à Chrysopolis, sur la rive asiatique du Bosphore, il s'installe à Paloukiton, à proximité de la chapelle de Ste Marine avec quelques disciples. Il n’écrit plus, semble-t-il, que des hymnes. Il meurt en 1022
Réhabilité de son vivant par le patriarche de Constantinople, il meurt en 1022. Il fut canonisé moins d’un demi-siècle après sa mort, l’Église se reconnaissant donc dans son témoignage.

Au tournant de l'an Mil, l’Église en Orient comme en Occident tendait à s'identifier à une chrétienté d'Empire. Les rites devenaient ritualisme, l'expérience spirituelle se raréfiait. Alors qu'une soif de spiritualité allait secouer l'Europe sous la forme des mouvements contestataires cathares* et bogomiles *, au sein même d'un monastère de Constantinople Syméon et ses disciples portèrent témoignage dans l’Église de la liberté prophétique et de l’expérience de l’Esprit.

* Bogomilisme: doctrine chrétienne hétérodoxe du 10ème siècle, teintée de manichéisme, dont les adeptes rejetaient l'Ancien Testament en ne se référant qu'aux évangiles, surtout celui de Jean.
* Catharisme: doctrine hérétique née au 12ème siècle du bogolisme dont elle a les caractéristiques, et fixée dans le Midi de la France. Elle fut éradiqué au 14ème siécle.

In wikipedia, en ligne

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