25.2.12

LA PHILOCALIE OU PRIÈRE DU COEUR





Christ Pantocrator, 13ème s.
Monastère Sainte-Catherine, Sinaï


Diadoque de Photicé fut un des auteurs ascétiques incorporés à la Philocalie. Né vers 400, on ignore la date de sa mort. (Il est commémoré dans les calendriers byzantins.)
Selon le mot de Jean Meyendorf (1926-1992), professeur de théologie, il fut " l'un des grands popularisateurs de la spiritualité du désert dans le monde byzantin". Évêque de Photicé en Épire, il participa au concile de Chalcédoine en 451. Il y défend l'union de la nature humaine et divine dans le Christ Jésus et affirme l'insuffisance de la seule prière dans la voie de l'union à Dieu et la nécessité de la participation aux saints sacrements.
Selon lui, la grâce nous est déjà donnée par le baptême, la communion, mais la pratique de la prière nous permet d'actualiser notre ressemblance avec Dieu, de l'amener à sa perfection :
 « Par le baptême de la nouvelle naissance, la sainte grâce nous accorde deux biens. Le premier, elle nous le donne tout de suite : car elle nous renouvelle dans l'eau même et fait briller tous les traits de l'âme, c'est-à-dire l'image de Dieu, en effaçant tous les plis de notre péché. Quant à l'autre, elle attend de le mettre en oeuvre avec nous : c'est la ressemblance. »
« La grâce cache sa présence chez les baptisés, dans l'attente du propos de l'âme : quand l'homme tout entier s'est tourné vers le Seigneur, alors, avec un sentiment indicible, elle manifeste sa présence au cœur... Là dessus, si l'homme commence à avancer par l'observation des commandements et invoque sans trêve le Seigneur Jésus, alors le feu de la grâce divine s'étend même aux sens extérieurs du cœur. »
À la pratique de la prière continuelle dont Jean Cassien* nous donnait l'un des premiers témoignages,  Diadoque de Photicé associe le Nom de Jésus. Le souvenir du Nom devient le centre même de cette prière continuelle.

In wikipedia, en ligne

JEAN CASSIEN
Lorsqu’au début du cinquième siècle, l’évêque d’Apt, Castor, chercha à fonder un monastère dans sa province, il écrivit à Cassien, l’abbé du monastère saint Victor de Marseille, pour lui demander conseil sur la formation des religieux. Celui-ci lui répondit en termes très simples en s’inspirant des règles de saint Basile, de saint Jérôme, et de ce qu’il avait pu observer chez les moines d’Égypte et de Palestine. Saint Benoît s’appuiera sur les travaux de Cassien pour rédiger sa propre règle.

Le passage que nous publions rappelle la règle fondamentale de tous ceux qui cherchent la perfection.

in Patristique.org, en ligne

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