4.1.13

THEOLOGIE DE L'ICONE - THEODORE DE STUDITE






Les iconoclastes insistaient sur le fait qu'il était impossible de représenter la réalité surnaturelle ; l'humanité glorifiée du Christ ne pouvait donc pas être peinte sur une icône d'une manière adéquate, ayant été transfigurée par la gloire, divinisée et donc insaisissable.
Théodore prend la défense des icônes parce qu'il se rend parfaitement compte que leur refus est un refus du mystère de l'incarnation. Nier que le Christ puisse être peint signifie nier qu'il ait un aspect corporel.
Donc aux iconoclastes qui observaient qu'il serait déshonorant pour le Christ d'être représenté avec des procédés matériels, et qu'il vaut mieux le contempler en esprit, Théodore répète:
« Ce qui à toi te semble inconvenant et méprisable, à Dieu a semblé convenable et noble. Splendeur du mystère !...
Si la seule contemplation de l'esprit avait été suffisante, il se serait contenté de venir parmi nous de cette manière. À quel profit alors cette apparence et cette dissimulation, s'il ne voulait pas revêtir réellement notre corps ? »
Si le Christ a pris notre chair, il est non seulement possible mais vraiment juste le représenter :
« Et Dieu parut dans la chair pour être peint selon la chair, sans aucun doute il aime être contemplé dans la matière, lui qui a été vu dans la matière... O prodige ! Il se rend présent d'une certain façon lorsqu'il est peint. »
Cette présence constitue le fondement du culte rendu à l'icône. Celle-ci est de quelque manière personnalisée. Les images du Christ ou de Marie ce sont le Christ et Marie, mais il y a évidemment la différence entre l'image et la personne en combien tel. Au Christ on doit le culte de latrie parce qu'il est Dieu ; à ses icônes et à celles de la Vierge on doit le culte relatif aux choses saintes.

Saint Théodore le Studite a une idée élevée de la sainteté de la Mère du Seigneur qu'il ne décrit pas seulement comme une absence de péché. Certains spécialistes pensent que Théodore inclut l'absence du péché originel.
Au ciel, la Vierge continue à jouer un rôle de médiation et d'intercession auprès du trône de Dieu au service des croyants, en étant revêtue d'une dignité et d'un pouvoir royal; elle intervient aussi dans leur vie, en mettant en fuite le démon et en les protégeant du mal.
La dévotion mariale prêchée par Théodore comporte aussi une espèce de crainte révérencielle envers la Mère du Seigneur inspirée par sa grandeur, par sa dignité et son exaltation céleste.

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