Les iconoclastes
insistaient sur le fait qu'il était impossible de représenter la réalité
surnaturelle ; l'humanité glorifiée du Christ ne pouvait donc pas être peinte
sur une icône d'une manière adéquate, ayant été transfigurée par la gloire,
divinisée et donc insaisissable.
Théodore prend la défense des icônes parce qu'il se rend parfaitement
compte que leur refus est un refus du mystère de l'incarnation. Nier que le
Christ puisse être peint signifie nier qu'il ait un aspect corporel.
Donc aux iconoclastes
qui observaient qu'il serait déshonorant pour le Christ d'être représenté avec
des procédés matériels, et qu'il vaut mieux le contempler en esprit, Théodore
répète:
« Ce qui à toi te semble
inconvenant et méprisable, à Dieu a semblé convenable et noble. Splendeur du
mystère !...
Si la seule
contemplation de l'esprit avait été suffisante, il se serait contenté de venir
parmi nous de cette manière. À quel profit alors cette apparence et cette
dissimulation, s'il ne voulait pas revêtir réellement notre corps ? »
Si le Christ a pris
notre chair, il est non seulement possible mais vraiment juste le représenter :
« Et Dieu parut dans la
chair pour être peint selon la chair, sans aucun doute il aime être contemplé
dans la matière, lui qui a été vu dans la matière... O prodige ! Il se rend
présent d'une certain façon lorsqu'il est peint. »
Cette présence constitue
le fondement du culte rendu à l'icône. Celle-ci est de quelque manière
personnalisée. Les images du Christ ou de Marie ce sont le Christ et Marie,
mais il y a évidemment la différence entre l'image et la personne en combien
tel. Au Christ on doit le culte de latrie parce qu'il est Dieu ; à ses icônes
et à celles de la Vierge on doit le culte relatif aux choses saintes.
Saint Théodore le
Studite a une idée élevée de la sainteté de la Mère du Seigneur qu'il ne décrit
pas seulement comme une absence de péché. Certains spécialistes pensent que
Théodore inclut l'absence du péché originel.
Au ciel, la Vierge
continue à jouer un rôle de médiation et d'intercession auprès du trône de Dieu
au service des croyants, en étant revêtue d'une dignité et d'un pouvoir royal;
elle intervient aussi dans leur vie, en mettant en fuite le démon et en les
protégeant du mal.
La dévotion mariale
prêchée par Théodore comporte aussi une espèce de crainte révérencielle envers
la Mère du Seigneur inspirée par sa grandeur, par sa dignité et son exaltation
céleste.
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